La mer Baltique et la mer du Nord sous pression : quelles seraient les conséquences de coupures simultanées de câbles sur les TIC, les télécommunications et l'espace en Europe ? Comment s'y préparer ?
- Bridge Connect

- 28 août
- 13 min de lecture
Résumé exécutif
Si les efforts de paix actuels stagnent et que la pression hybride s'intensifie, la mesure perturbatrice la plus logique serait une attaque multipoint déniable contre des câbles sous-marins en eaux peu profondes dans la mer Baltique et la mer du Nord, associée à une intensification du brouillage et de l'usurpation d'identité des GNSS et à une cyberactivité opportuniste contre les segments terrestres des satellites. Cette mesure est peu coûteuse, a un impact important et permet de maintenir l'escalade sous un seuil cinétique.
Pourquoi vous devriez vous en soucier :
Le transport sous-marin transporte environ 95 à 99 % des données internationales. Les résultats obtenus ici font immédiatement évoluer les perspectives pour le cloud, la finance et le mobile.
Des précédents récents existent. Le câble C-Lion1 (Finlande–Allemagne) a été coupé en novembre 2024 (à nouveau pendant Noël), et une liaison Lettonie–Suède a été endommagée en janvier 2025, ce qui a déclenché des enquêtes de sabotage et des patrouilles de l’OTAN.
Les interférences GNSS ont augmenté dans les corridors baltes et arctiques depuis 2022, l'AESA avertissant à plusieurs reprises les opérateurs ; le volume des incidents a augmenté en flèche entre 2023 et 2024.
Les segments terrestres des satellites de communication par satellite sont vulnérables , comme l'a montré l'attaque Viasat KA-SAT du 24 février 2022 : des dizaines de milliers de modems ont été bloqués, la télémétrie des parcs éoliens a été mise à l'écart et les utilisateurs européens ont été touchés.
Ce rapport cartographie les câbles importants , le trafic qu'ils transportent , la manière dont une coupure de 3 à 6 câbles se propage à travers les réseaux et ce qu'il faut mettre en place maintenant en termes de routage, de synchronisation (PNT), de communication par satellite et de logistique de réparation.
1) Le risque en termes simples : mer peu profonde, trafic dense, possibilité de déni facile
La mer Baltique et la mer du Nord sont parsemées de courts festons sans répéteur et de connecteurs régionaux reliant les pays nordiques à l'Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Les faibles profondeurs et la forte densité de trafic maritime rendent les dragages d'ancre et les incidents de chalutage fréquents et faciles à dissimuler. L'UIT et l'ICPC estiment à 150 à 200 le nombre de défauts de câbles par an dans le monde, principalement dus à la pêche et au mouillage, les réparations se comptant généralement en semaines (selon les conditions météorologiques et les permis).
Deux tendances accentuent la menace :
Autres incidents dans la mer Baltique/mer du Nord 2023–2025 : dommages sur l'EE-S1 (Suède–Estonie) le long de l'incident du pipeline Balticconnector ; C-Lion1 sectionné en novembre 2024 (puis à nouveau vers fin décembre) ; câble Lettonie–Suède coupé en janvier 2025, avec saisie d'un navire.
Les interférences GNSS deviennent un bruit ambiant pour l'aviation et le transport maritime dans toute la région, compliquant les opérations de réparation et la logistique portuaire.
2) Anatomie d'un goulot d'étranglement européen : les câbles spécifiques à surveiller
Vous trouverez ci-dessous les systèmes à fort effet de levier dont la dégradation force de gros volumes sur des chemins plus longs, plus étroits ou moins optimaux :
a) C-Lion1 (« Otarie ») — Finlande ↔ Allemagne
Helsinki/Hanko ↔ Rostock . Huit paires de fibres ; débit nominal de 120 Tb/s, max. d'environ 144 Tb/s ; RTT HEL–FRA < 20 ms en fonctionnement : une liaison à faible latence très prisée vers les centres de données DE-CIX et Francfort. Coupure le 18 novembre 2024 (et de nouveau en fin d'année). La perte de trafic pousse la Finlande vers la Suède/Åland ou vers les pays baltes/la Pologne.
b) EE-S1 — Suède ↔ Estonie
Voie principale en direction ouest pour le transit estonien et l'accès aux réseaux de transport et de transport suédois. Endommagé en octobre 2023, au moment de l'incident du pipeline. Une panne prolongée déplace l'Estonie via la Finlande ou le sud terrestre via LV/LT/PL.
c) Lettonie – Suède (route LVRTC Gotland)
Endommagé en janvier 2025 ; la Suède a ouvert une enquête pour sabotage ; un navire battant pavillon maltais a été saisi. Malgré sa restauration, cet épisode souligne que le groupe de Gotland constitue une cible tentante en eaux peu profondes.
d) Lumière orientale Suède–Finlande I
Ligne à fibre noire Stockholm ↔ Helsinki/Hanko/Kotka réduisant la distance Stockholm-Helsinki d'environ 20 %, prisée pour son DCI et sa redondance par rapport aux liaisons traditionnelles. Sa perte met à rude épreuve les liaisons Nordiques ↔ Allemagne/Pays-Bas.
e) Cluster Skagerrak : Skagenfiber West/East + houblon Danemark-Suède
Les ponts NO↔DK/SE avec 48 paires de fibres sur Skagenfiber ; les festons GlobalConnect entre le Danemark et la Suède (par exemple, GC2) relient le trafic nordique à l'Europe continentale. Des perturbations simultanées isolent la Norvège des routes suédoises et congestionnent les passages de l'Øresund et du Kattegat.
f) NO-UK — Norvège ↔ Royaume-Uni
Stavanger ↔ Newcastle ; 8 paires de fibres noires ; jusqu'à 216 Tbit/s . Essentiel pour les chemins de données et de contenu Norvège-Royaume-Uni (par exemple, Green Mountain ↔ Stellium). La perte se déplace de la Norvège via la Suède/Danemark → Pays-Bas/Allemagne ou vers AEC-2 via le Danemark/Irlande.
g) AEC-2 / Havfrue — Transatlantique avec branches nordiques
Un tronçon hyperscaler lourd reliant le Danemark/l'Irlande aux détours nordiques des États-Unis finit par être canalisé vers ces portes d'entrée de l'Atlantique ; la pression dans la mer du Nord/Baltique pousse davantage de charges UE↔États-Unis vers les débarquements du sud/du Royaume-Uni.
h) Réseau Tampnet Mer du Nord — Pétrole et gaz offshore / éolien / maritime
Le plus grand réseau offshore haute capacité au monde, reliant la fibre optique et les réseaux 4G/5G sur les réseaux de la mer du Nord. Les dommages entraînent des dégradations opérationnelles sur les plateformes, les parcs éoliens et le transport maritime jusqu'à ce que les voies micro-ondes et de secours rattrapent leur retard.
i) SHEFA-2 — Féroé ↔ Shetland ↔ Orcades ↔ Écosse
Un câble vital , avec de récentes perturbations à fort impact (2022 ; 2025). Ces pannes se traduisent directement par des ralentissements de la téléphonie et des données sur l'île, des transactions en espèces et des retards dans les procédures judiciaires et commerciales.
3) Qu'est-ce qui casse en premier ? Impacts sur la circulation en cas de coupure de 3 à 6 câbles
Supposons des « accidents » niables et quasi simultanés sur 3 à 6 des systèmes ci-dessus (par exemple, C-Lion1 + EE-S1 + Lettonie–Suède + un saut Skagerrak + SHEFA-2 ). Les effets se répartissent en quatre couches :
Couche 1 — Latence et inflation du chemin (minutes à heures)
Nordique ↔ Francfort : Avec C-Lion1 en panne, le RTT HEL–FRA augmente de < 20 ms à ~ 30–50 ms lorsque le trafic dévie via Stockholm → Copenhague → Hambourg ou via les pays baltes/la Pologne ; les micro-rafales mettent à rude épreuve les politiques jusqu'à ce que BGP et TE convergent.
Estonie/Lettonie en direction ouest : avec les liaisons EE-S1 et LV-SE dégradées, une plus grande charge transite par la Finlande (si disponible) ou par voie terrestre vers le sud . Les pics du soir montrent des baisses de débit visibles et une gigue accrue.
Norvège ↔ Royaume-Uni/UE : La suppression des tronçons NO-UK ou Skagenfiber impose des itinéraires NO→SE/DK→NL/DE plus longs , coupant ainsi les chemins d'entreprise et de jeux/vidéo à faible latence.
Couche 2 — Crise de capacité et routage urgent (de quelques heures à quelques jours)
Débordement transatlantique : davantage de transferts de charge UE↔États-Unis vers les atterrissages au Royaume-Uni/France/Espagne ; AEC-2 et d'autres TAT sont sous pression, avec des remplissages de cache CDN repriorisés et des politiques WAN resserrées.
Les fibres du tunnel sous la Manche captent le débordement Royaume-Uni↔UE ; les mises à niveau Colt/EXA aident, mais vous êtes toujours aux prises avec la topologie , pas seulement avec les lambdas bruts.
Couche 3 — Douleur sectorielle (le jour même)
Interconnexion Cloud et DC : la réplication DCI se déplace vers des chemins plus longs ; certaines tâches de sauvegarde ratent les fenêtres ; les SLO interrégionaux se resserrent. (Le chemin inférieur à 20 ms de C-Lion1 vers Francfort est le prix perdu.)
Liens entre les plateformes financières et les courtiers : l'arbitrage de micro-latence s'érode ; les violations de gigue perturbent temporairement le routage des ordres.
Transport mobile et itinérance : les pays baltes s'appuient sur la Pologne et la Finlande ; le peering vers les globes oculaires suédois est congestionné aux heures de pointe.
Offshore O&G/éolien : les clients de Tampnet subissent des ralentissements OT/IT ; la surveillance de l'état et les opérations à distance se dégradent.
Îles : les pannes SHEFA-2 se manifestent par des pannes visibles par les clients et des paiements dégradés/équivalents 911.
Couche 4 — Dégradation temporelle (jours), en particulier si le GNSS est bruyant
Entre 2024 et 2025, les corridors Baltique et Arctique ont été le théâtre d'un brouillage et d'une usurpation d'identité GNSS persistants . Cela met à rude épreuve les fonctions dépendantes du PNT (synchronisation RAN, horodatage financier, synchrophaseurs de grille), précisément au moment où un maintien de la qualité des routes dégradées est nécessaire.
Même les perturbations « régionales » des câbles se répercutent rapidement sur les performances paneuropéennes et, si elles sont synchronisées avec des interférences GNSS et des nuisances de communication par satellite, le brouillard opérationnel s’épaissit.
4) Le problème hybride : interférence GNSS et pression spatiale/cyber
Aviation et transport maritime : L'AESA a mis à jour son bulletin d'information sur la sécurité en juillet 2024, mettant en garde contre le brouillage et l'usurpation d'identité autour des zones de conflit, notamment dans la Baltique et l'Arctique . Les opérateurs ont enregistré des dizaines de milliers d'incidents d'interférence entre 2023 et 2024.
Segments terrestres de télécommunications par satellite : le piratage du satellite Viasat KA-SAT du 24 février 2022 a bloqué des dizaines de milliers de modems en Europe et perturbé la télémétrie industrielle (par exemple, des éoliennes en Allemagne). C'est le modèle à suivre pour des attaques opportunistes contre les passerelles, les NMS et les flottes de terminaux en cas de crise du câble.
Conséquence : Attendez-vous à des effets multidimensionnels , et pas seulement à des coupures de fibre. Votre plan de résilience doit tenir compte de la fragilité des réseaux PNT bruyants et des communications par satellite. en même temps que la dégradation des ressources sous-marines.
5) Une préparation que vous pouvez mettre en œuvre dès maintenant
5.1 Architecture et contrats du réseau
Prouver la diversité physique, ne pas la présumer. Auditer les risques liés aux corridors communs (festons baltes, Skagerrak, Gotland). Acheter de la capacité sur des itinéraires non colinéaires et des stations/consortiums d'atterrissage distincts (par exemple, répartis entre C-Lion1, Eastern Light et terrestre via PL). Documenter avec les cartes des itinéraires et les noms des CLS dans les MSA.
Pré-négocier la restauration (clauses RFS/priorité). En cas de défaillance d'un câble, vous souhaitez garantir des fenêtres de restauration accélérées et des droits de rupture sur les lignes de remplacement. Vérifiez les clauses en petits caractères pour éviter toute ambiguïté de force majeure dans les scénarios de sabotage liés à un État.
Ingénieur pour une dégradation gracieuse.
Les runbooks BGP/TE vont déplacer les préfixes chauds des coupes Baltics/Skagerrak ; politiques de pré-étape pour les DC HEL/ARN/OSL vers DK/NL/DE.
La politique CDN/cache est prête à pencher vers Londres/Paris si les origines nordiques sont congestionnées ; mise en scène de la QoS pour le trafic commercial/OT.
Tests : exercice trimestriel de chaos « Baltic Cut Day » : retirer des chemins MED/LP spécifiques ; mesurer la convergence, les SLO, la perte de paquets.
La capacité du tunnel sous la Manche comme soupape de sécurité. Les déploiements Colt/EXA ajoutent une résilience multi-Tbit/s entre le Royaume-Uni et la France ; intégrez-les à votre graphique de réacheminement et à vos calculs de SLA.
5.2 Durcissement temporel (PNT)
PNT double source : GNSS multi-constellation plus Oscillateurs terrestres (par exemple, eLoran si disponible) et disciplinés pour maintenir le temps pendant les pannes/usurpations d'identité. Les SIB de l'EASA supposent que les interférences persisteront.
Détection d'usurpation et alarmes intégrées aux flux de travail NOC ; retour au PTP avec horloges limites et maintien pour les charges de travail RAN/finance.
Opérations aéronautiques/maritimes : anticiper les pics de NOTAM ; informer les équipes logistiques réparant les câbles sur les procédures refusées par le GNSS .
5.3 Résilience des communications par satellite
Mix LEO+GEO, passerelles alternatives et flottes de terminaux segmentées pour éviter les monocultures ; examiner les pipelines de contrôle d'accès NMS et de mise à jour du firmware .
Segments terrestres de l'équipe rouge utilisant les TTP KA-SAT comme injections ; vérifier les chemins de récupération hors ligne pour les modems désactivés.
5.4 Préparation aux réparations sous-marines
Connaître la file d'attente des réparations. Remarques de l'ICPC : environ 3 réparations par semaine dans le monde ; les délais d'obtention des permis peuvent s'étendre de 1 à 6 semaines ou plus selon la juridiction. Prévoir les documents nécessaires.
Fenêtres météo et pièces de rechange : kits de jonction d'étage , répéteurs de rechange/SLTE le cas échéant ; maintenir les dispositions de navire de garde lorsque cela est possible.
Liaison en cas d'incident : rédiger au préalable des manuels de jeu avec les garde-côtes/NAVWARN et les bureaux hydrographiques pour sécuriser les zones de sécurité temporaires et accélérer les mises à jour ALRS/Avis aux navigateurs.
6) Notes de cas : incidents récents et pourquoi ils sont importants
C-Lion1 (HEL–ROSTOCK) : coupé vers 02h00 GMT le 18 novembre 2024 , à nouveau en fin d'année ; restauré début janvier 2025. Montre comment un seul feston stratégique peut déplacer la Finlande⇄Francfort de moins de 20 ms à des RTT sensiblement plus élevés.
EE-S1 (SE–EE) : dommages d'octobre 2023 « par force externe ou altération » ; coïncidant avec l'incident de Balticconnector — timing hybride classique.
Lettonie–Suède (Gotland) : dégâts en janvier 2025 ; la Suède a saisi un navire ; le FT et Reuters ont présenté cela comme le quatrième incident en Baltique en peu de temps – un schéma, pas un cas isolé.
SHEFA-2 : Panne aux Shetland en octobre 2022 (incident majeur), plus perturbations aux Orcades/Shetland en juillet 2025 - illustre la fragilité de l'île et l'impact réel sur les paiements, les tribunaux et les services d'urgence.
7) Que surveiller (et automatiser) dans les 90 prochains jours
Navires naviguant dans les couloirs de câbles (Baltique, Skagerrak, Gotland) : recherchez les lacunes AIS , les traces de traînée d'ancre à faible vitesse et les mouvements de flottes autorisées ou fantômes. (Les autorités ont déjà arrêté des navires suspects après des coupures de câbles.)
Pics d'anomalies GNSS (bulletins de l'AESA, rapports des compagnies aériennes, analyses LEO-RF). Une rafale de brouillage avant l'usurpation est fréquente ; attendez-vous à une concentration près de Kaliningrad et des corridors nord.
Répartition des actifs de réparation : où sont les navires câbliers et qui a la priorité pour les permis ce trimestre ? Les communications ICPC/industrielles transmettront les files d'attente.
Bavardage du segment terrestre : les TTP référençant les NMS satcom , les configurations de modem ou les OT de station d'atterrissage méritent un triage prioritaire (playbook KA-SAT).
8) Liste de contrôle de l'opérateur (à utiliser aujourd'hui)
Routage et capacité
Valider la diversité physique au niveau de la paire de câbles et de la station d'atterrissement (par exemple, C-Lion1 vs Eastern Light vs terrestre via PL). Documenter dans les MSA.
Mettre en scène des communautés BGP/ modèles MED pour une « Journée Baltic Cut ».
Pré-approuver les niveaux QoS temporaires pour les échanges/SCADA/équivalents 911 en cas de congestion.
Calendrier (PNT)
Déployez une synchronisation multi-constellation + terrestre avec des alarmes ; testez la détection d'usurpation et les durées de maintien alignées sur vos temps de réacheminement les plus défavorables.
Satcom
Mélanger les constellations et les passerelles ; renforcer l'accès NMS ; répéter la récupération de la flotte de modems hors ligne (cours post-KA-SAT).
Réparation sous-marine
Prévoyez des pièces de rechange et des options de réparation pour vos navires ; compilez les dossiers de permis pour chaque ZEE traversée. Prévoyez des semaines plutôt que des jours si la météo ou les permis sont défavorables.
Communications
Rédiger des avis de latence/débit destinés aux clients et liés à des corridors spécifiques (langage « dépréciation de la Baltique/Skagerrak »), ainsi que des informations sûres pour les investisseurs si elles sont importantes.
9) Annexe : ce que chaque câble mis en évidence transporte généralement (règle empirique)
C-Lion1 / Eastern Light (FI–DE/SE) : réplication DCI , backbones cloud, financement à faible latence ; connecte HEL/Hanko directement à Francfort/DE-CIX en <20 ms .
EE-S1 / LV–SE : transit ISP balte , VPN gouvernement/entreprise, itinérance/peering MNO en Suède ; la coupure pousse la charge via la Finlande/Pologne.
Skagenfiber / GlobalConnect : Des voies à nombre élevé (NO↔DK/SE) ancrant la Norvège (et certaines parties de la Suède) à l'Europe continentale, un atout majeur pour le contenu et l'entreprise.
NO-UK : chemin le plus court Norvège ↔ Royaume-Uni ; marge de 216 Tb/s ; distribution de contenu et DC-DC ; une liaison clé à faible latence .
Havfrue/AEC-2 : Transatlantique hyperscaler lourd ; volume et contenu UE↔États-Unis ; devient plus chaud lorsque les routes Baltique/mer du Nord se rétrécissent.
Tampnet : OT/IT pour l'énergie offshore, l'éolien, le maritime ; les pertes provoquent des ralentissements industriels visibles jusqu'à ce que les alternatives s'engagent.
SHEFA-2 : Backhaul/voix du dernier kilomètre de l'île ; les pannes équivalent à une perte de service, et pas seulement à une latence plus élevée.
10) Le contexte stratégique : pourquoi cela compte au-delà de « quelques fibres »
L' UIT et ses partenaires ont formalisé les axes de travail sur la résilience sous-marine, soulignant à plusieurs reprises que plus de 95 à 99 % des données internationales transitent par ces câbles. Il ne s'agit pas d'un risque de niche, mais de l'épine dorsale d'Internet.
La logistique de réparation est limitée. Le volume moyen de pannes à l'échelle mondiale et la flotte spécialisée font que des interventions simultanées peuvent dépasser la capacité d'intervention. Les frictions liées aux permis allongent les délais, voire les semaines.
La convergence hybride est là : « accidents » maritimes, interférences GNSS et chevauchement intentionnel de la pression du segment sol des communications par satellite. Votre réponse devrait en faire autant.
11) Ce que nous vous recommandons de faire ensuite - Manuel de Bridge Connect
Commander un audit de diversité au niveau de l'itinéraire (30 à 45 jours de travail) : énumérer chaque vague louée et chaque mélange IP jusqu'au CLS/conduit ; noter par rapport à l'exposition Baltic/Skagerrak/Gotland.
Exécutez un exercice de basculement en direct (« Baltic Cut Day ») : faites pivoter les préférences pour vos préfixes nordiques ; mesurez la convergence, la gigue, la perte et les SLO visibles par le client ; corrigez ce qui ne fonctionne pas.
Constituez une équipe de tigres PNT : alignez les alarmes GNSS avec le NOC ; maintien du modèle par service (RAN, trading, télémétrie de grille).
Segment terrestre de communication par satellite renforcé : hygiène des informations d'identification, segmentation du réseau, reconstructions d'images dorées testées hors ligne ; micrologiciel d'entiercement ; simulation d'un incident de type KA-SAT .
Préparation de la chaîne de réparation : pré-qualification des chantiers navals/navires, pièces de rechange, kits de jonction ; assemblage des dossiers de permis pour la Suède, la Finlande, le Danemark, l'Allemagne, les pays baltes, le Royaume-Uni ; répétition des communications avec les autorités maritimes.
« En Europe, quelques coupes superficielles peuvent faire passer les pays nordiques de moins de 20 ms à 30-50 ms à Francfort, ce qui suffit à mettre à mal le cloud et la finance. »
Sources et lectures complémentaires (sélectionnées)
Incident et spécifications du C-Lion1 : Reuters ; Cinia/presse; Réseaux sous-marins ; inférieure à 20 ms HEL – FRA. Reuters Wikipedia Capacité Médias Réseaux sous-marins
Incidents EE-S1 et Baltique : couverture de Reuters ; ERR ; AP ; FT des matchs Lettonie-Suède 2025. Reuters ERR AP News Financial Times
Skagenfiber/GlobalConnect/NO-UK : cartes TeleGeography ; Ciena/presse ; Altibox/Skagenfiber. submarinecablemap.com Submarine Networksaltiboxcarrier.com
Tampnet offshore : pages du réseau d'entreprises. tampnet.com
Pannes de SHEFA-2 : The Guardian ; Shetland Times/News ; ISPreview. The Guardian, The Shetland Times, ISPreview, Royaume-Uni
Interférence GNSS : mises à jour du SIB de l'AESA ; Wired sur la Norvège ; évaluation des risques de l'IATA. EASA WIRED IATA
Viasat KA-SAT : Note d'incident Viasat ; Wired ; Attributions et conséquences de la NSA et de l'UE. Viasat.com WIRED : Le dossier de Recorded Future
Statistiques macroéconomiques sous-marines (trafic de 95 à 99 % ; pannes/réparations) : UIT/ICPC ; TeleGeography. ITUiscpc.orgblog.telegeography.com